Séminaire d’Histoire de Paris [5] du 31 mars 2017 : «Les confréries» | Les carnets de l’IRHT

Caroline Bourlet présente trois nouveautés

  • Conchon, H. Noizet, M. Ollion (dir.), Les limites de Paris (XIIe-XVIIIe siècles), Presses universitaires du Septentrion, 2017 (Histoire et civilisations)
  • H. Guittoneau, Dans l’ombre de la capitale. Les petites villes sur l’eau et Paris au XVe siècle, Paris, Classiques Garnier, 2017
  • Brunel et R. Tardi, Paris, l’Église et le roi (1112-1516). Documents médiévaux des Archives de Paris, Paris, 2017

Rieko Kasai-Degoulet, « La confrérie et ses liens sociaux : l’exemple de la confrérie Saint-Jacques-aux-Pèlerins à Paris du XIVe au début du XVIe siècle »

Rieko Kasai a soutenu une thèse sur l’hôpital de Saint-Jacques-aux-Pèlerins en 2011 au Japon sur ce thème. Elle est actuellement bibliothécaire à la bibliothèque LCAO (Asie orientale) à l’université Paris VII.

Son intervention est une continuation de sa thèse, pendant laquelle elle a mené deux études : la première sur l’organisation des banquets et la deuxième sur l’identification des occupations sociales des représentants de la confrérie.

Historique et organisation de la confrérie

Si la confrérie Saint-Jacques est très réputée à Paris, ne serait-ce que par son recrutement, son origine n’est pas connue : elle n’est attestée qu’en 1298, mais elle est sans doute plus ancienne. Au début du XIVe siècle, elle connaît une entreprise de structuration par l’intervention du roi et du pape, mais aussi de l’évêque et de la municipalité de Paris. Ainsi, en 1315, Louis X lui reconnaît le droit de se réunir aux Quinze-Vingt. En 1317, elle entreprend de construire une église et un hôpital le long de la rue Saint-Denis. En 1320, elle est autorisée à organiser des collectes dans Paris par la municipalité et l’évêque. En 1321, le pape Jean XXII lui donne l’autorisation de célébrer les offices (ce qui est confirmé en 1342).

Pour devenir confrère, il faut avoir fait le pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle (ou en avoir manifesté l’intention) et avoir le souci de la pauvreté. Les membres doivent assister au « siège » de la confrérie qui a lieu le premier dimanche après le 25 juillet, fête de la saint Jacques. Cette confrérie pratique l’hospitalité en accueillant les pèlerins, les étrangers et les voyageurs. Elle dispose au départ de quatre chapelains pour desservir l’église de l’hôpital. L’un d’entre eux est le trésorier de la confrérie, nommé par l’évêque. À partir de 1344, ces chapelains se font appeler « chanoines » et sont aidés par un clerc ou vicaire. Ces « chanoines » reçoivent une rétribution plus importante que les simples chapelains. Au cours du XIVe siècle, le nombre de chapelains et de chanoines augmente : on compte 32 chapelains en 1393 et 8 chanoines en 1404.

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