Louis XVII, de Hélène Becquet | Plume d’histoire

Dès les premières pages, Hélène Becquet annonce la couleur. Que les lecteurs s’attendant à voir surgir un énième rebondissement dans « l’énigme Louis XVII » passent leur chemin. Comme le rappelle très bien l’auteur, les élucubrations relatives à une éventuelle substitution du petit Roi lors de son emprisonnement se sont taries. Nous savons que l’enfant décédé dans sa cellule en 1795 était bel et bien le fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette.

 Il s’agit en réalité d’une réflexion profonde sur l’instrumentalisation politique de cet enfant qui devient, dès les premières années de la Révolution, l’espoir d’une grande partie des français, avant de symboliser le Roi martyr et d’offrir à tous les royalistes une figure à laquelle se rattacher.

Une enfance choyée

Hélène Becquet restitue avec justesse les années dorées de la petite enfance de Louis-Charles. L’enfant vit dans un cocon protecteur, entouré d’amour et de tendresse. Très proche de sa sœur Madame Royale, en adoration devant son père, il est aussi particulièrement choyé par une mère parfaitement à l’aise dans son rôle. C’est l’occasion pour l’auteur de rappeler combien Marie-Antoinette fut une mère moderne, impliquée dans l’éducation de ses enfants dont elle connaissait parfaitement le caractère.

Des détails très intimes nous immergent dans le quotidien du prince, que l’on imagine avec attendrissement jouer avec les ancêtres du yoyo ou de la toupie, s’adonner à des parties de loto avec ses parents ou se pavaner dans les couloirs déguisé en chevalier…

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