À la table des Anciens : entre fantasme et réalités | Antiquipop

L’alimentation des Grecs, des Romains ainsi que des Gaulois ne manque pas d’exciter l’imaginaire et de laisser émerger l’image de banquets, où tous les débordements sont permis et encouragés. Des coupes remplies de vin, des assiettes qui regorgent de mets alléchants et fumants, ou encore une licence sexuelle qui s’affranchit des limites de la morale : voilà autant de lieux communs inhérents au repas romain, reflet supposé de la grandeur et du luxe de l’Empire, tout autant que de ses excès.

S’il est vrai que l’alimentation occupe une position prépondérante dans la civilisation gréco-romaine, il n’en demeure pas moins que les idées reçues sont souvent éloignées des réalités et des mentalités de l’époque. Bien plus, c’est la culture contemporaine, notamment sous ses aspects les plus populaires, qui a contribué à forger le mythe de l’orgie romaine et à transmettre ainsi une vision faussée de l’alimentation des Anciens.

En effet, le terme sulfureux d’orgie suppose une association des pratiques alimentaires et sexuelles, sans aucune censure : telle est la définition couramment véhiculée de l’orgie antique. La peinture, dès le XIXe siècle, s’est emparée de ce thème pour porter à la vue de tous la prétendue décadence qui rongeait la société romaine. Ainsi, le célèbre tableau de Thomas Couture, Les Romains de la décadence, peint en 1847 et conservé au Musée d’Orsay met en scène des Romains aux corps lascifs et entrelacés suggérant la sensualité, les coupes de vin levées dans une atmosphère d’ivresse.

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