Des usages de l’Égypte ancienne dans la musique pop : quelles nuances ? | Antiquipop

De prime abord, il paraît évident que l’Antiquité demeure une influence importante de la culture populaire. Mais elle l’est en dosages variés et ne découle pas toujours de volontés similaires de la part des artistes et des réalisateurs de clips pop. En prenant l’exemple de l’Égypte, on propose de voir que l’évocation de l’Antiquité peut opérer de différentes manières, d’une simple touche symbolique jusqu’à un environnement plus complet, qui organise le support visuel mais aussi, parfois, le son lui-même.

Le clip d’Ace of Base pour The Sign n’est pas, tout comme la chanson et ses paroles, construit sur une quelconque référence à l’Antiquité. Seul un élément visuel, le signe combinant la croix ankh, le pilier djed et le sceptre ouas évoque immédiatement, même pour le non spécialiste, l’Égypte ancienne. Les seuls autres symboles utilisés sont la rose et la lumière, présentées respectivement comme insigne d’une relation amoureuse et comme allégorie de la révélation du personnage féminin sur cette relation sans issue.

Ce premier exemple montre une utilisation d’un élément pour sa valeur purement symbolique, intrinsèque et déconnectée, très distanciée du terrain antique. Il est possible de mettre sur le même plan le quadrige motorisé dans le récent clip de Macklemore et Ryan Lewis pour le titre Downtown : l’Antiquité est convoquée pour symboliser la victoire, sous une forme et dans un contexte totalement contemporains…

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