Pierre Favre (1506-1546), né pour ne jamais s’arrêter, de Pierre Emonet | Grégoire de Tours

Le duc de Savoie se prit de front la Réforme et on sait que ce fut l’occasion pour certains territoires de lui échapper pour d’ailleurs retomber dans les mains des Bernois, Genevois ou des Valaisiens. Si certains lui tournèrent définitivement le dos comme le Pays de Vaud, d’autres lui revinrent soit pour plusieurs siècles, soit pour quelques dizaine années (le pays de Gex par exemple). Prendre la suite des Valaisiens catholique dans le Chablais oriental ne pose pas trop de problèmes par contre Bernois et Genevois  ont fait passer au protestantisme l’essentiel des populations des autres territoires.

Les jésuites furent le fer de lance de la reconquête religieuse liée à la Contre-Réforme en Chablais, Confédération helvétique (comme dans le canton de Soleure) et d’autres espaces (France, Pologne, Hongrie…). Ceci se fit sur le modèle d’une organisation militaire avec une obéissance absolue à la hiérarchie. Le recrutement, déjàbien sélectif, était suivi par une formation très conséquente. La Compagnie était entièrement aux ordres du pape, comme on le sait.   

Si l’histoire du catholicisme a retenu le nom d’Ignace de Loyola, celui de Pierre Favre ne s’est guère maintenu ni dans une région particulière (car il a beaucoup voyagé), ni dans l’histoire universelle de la chrétienté. Toutefois, il a été remis en lumière par sa canonisation en 2013 peu de temps après l’arrivée au pontificat de François qui est à l’origine, lui aussi, un jésuite. D’autre part Pierre Favre est, depuis l’été 2017, le saint patron de la nouvelle Province d’Europe Occidentale Francophone des jésuites (voir http://www.cathobel.be/2017/07/25/jesuites-nouvelle-province-deurope-occidentale-francophone/).

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