Louis-François, ou l’apogée in extremis (partie 2) | Ligneris

Le mariage de Louis-François des Ligneris en 1740 est typique de l’alliance entre la noblesse militaire des campagnes et la bourgeoisie des villes, un phénomène largement répandu au XVIIIème siècle. Son beau-père Claude Davignon, procureur du roi, appartient à une vieille famille d’administrateurs de la ville de Chartres, probablement des commerçants à l’origine, devenus de riches négociants puis des hommes de loi.

Lorsque Louis-François brigue en 1766 la fonction de maire de Chartres, cela fait quarante ans que le poste est tenu par sa belle-famille de façon presque ininterrompue. (1)

« Les élections se firent dans le mois d’avril 1766 pour les notables, et dans les mois de juin et juillet pour le maire […] ; M. des Ligneris, gentilhomme, l’un des candidats présentés pour les fonctions de maire, fut choisi par M. le duc d’Orléans et installé en cette qualité le 23 juin 1766. […] Les concurrents de M. des Ligneris étaient MM. Nicole, lieutenant-général du baillage, et Parent, premier président du Présidial. Chacun d’eux avaient obtenu 13 voix. » (2)

Le registre des échevins de l’époque rapporte cette anecdote : « Après la séance d’installation, le maire fut reconduit à son hôtel par le corps de ville, précédé des tambours et violons ; M. de Villererau, premier échevin, le harangua et lui offrit douze bouteilles de vin au nom de la ville. » (2) L’hôtel particulier dont il est ici question doit être l’actuelle résidence du Préfet d’Eure-et-Loir ; à sa grille se trouve une plaque indiquant « Hôtel des Ligneris ». Il est situé place Jean Moulin à Chartres.

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