Le dessin : méthodes et pratiques communes à l’enseignement de l’art et de l’architecture à l’école des beaux-arts de Toulouse du XVIIe au XXe siècle | Politiques de la culture

La création architecturale de Toulouse semble pouvoir être caractérisée par des formules lapidaires : Toulouse est depuis l’époque romaine la ville de la brique ; les architectes et tailleurs de pierre qui y interviennent sont formés à l’extérieur ; les plans et façades de la ville suivent surtout des proportions et des modèles classiques qui lui donnent une grande unité ; les ouvertures sont parfois soulignées par des ornements de terre cuite moulée.

Le nombre et l’éclectisme des artistes formés à Toulouse surprennent : architectes, sculpteurs, peintres, graveurs, mais aussi lorsque l’on considère leur curriculum vitae, un grand nombre d’ébénistes, de créateurs de meubles, des illustrateurs, décorateurs de théâtre, affichistes, dessinateurs de lettres, comme si Toulouse avait durant plusieurs siècles produit elle-même, en interne, les outils de ses mises en scène, de son urbanisme, de son habitat, de ses ferronneries, de son mobilier de bois, vaisselle de céramique, d’argenterie, de ses œuvres d’art. Des intérieurs toulousains pourraient être reconstitués, comme si la ville avait vécu en autarcie durant une longue partie de son histoire sans que cela nuise à son rayonnement national. Une unité certaine émane de cette production ; les artistes collaborent, et les architectes coordonnent souvent de grands chantiers ouverts depuis toujours à des arts bien différents.

L’origine en est la puissance de l’enseignement du dessin : dessin d’après l’estampe d’abord, puis dessin de nu une fois le regard exercé, face au vivant et au rendu de la troisième dimension. Puis l’invention d’une grande quantité de méthodes qui deviennent de plus en plus spécifiques tout en créant d’incessants rapports entre tous les arts.

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