L’École d’architecture de Bordeaux : sa réception, sa place dans l’œuvre de Claude Ferret et sa fortune critique | Politiques de la culture

En 1996, dans son Guide d’architecture à Bordeaux, 1945-1995, Gilles Ragot a été le premier à analyser le bâtiment de l’école d’architecture de Bordeaux à l’aune de la redécouverte de l’œuvre de Claude Ferret, et ce, peu de temps après sa disparition en 1993.

En effet, les études portant sur l’histoire de la reconstruction de la ville de Royan à partir de 1945, ont permis de jeter un regard neuf sur Claude Ferret et sur sa production architecturale, et, par conséquent, d’en évaluer la portée, l’intérêt et la qualité.

L’école d’architecture de Bordeaux apparaît comme un jalon dans la carrière de l’architecte inaugurée par l’important chantier, tant urbain qu’architectural, de Royan. De cette œuvre majeure se détachent des objets singuliers tels que le palais des congrès (Fig. 1), le casino municipal, aujourd’hui détruit, le front de mer, défiguré ; édifices auxquels il faut ajouter la caserne des pompiers de la Benauge à Bordeaux (Fig. 2), conçue par Ferret en collaboration avec ses élèves Adrien Courtois et Yves Salier, avec la participation de Jean Prouvé. Dressé en vis-à-vis de la façade des quais de la rive gauche, l’édifice a quelque peu heurté les sensibilités lors de son édification de 1950 à 1954 ; contemporaine de la reconstruction de Royan, elle adhère aux mêmes principes de modernité et de fonctionnalité. La caserne n’est pas la seule réalisation bordelaise de Claude Ferret. Avec Robert Bedout et Serge Bottarelli, il a élevé le centre commercial (1961-1968) et la salle des fêtes (1964-1967) du quartier du Grand Parc dont l’architecte en chef est Jean Royer. En 1966, Claude Ferret fut chargé de la rénovation de la Fondation Bergonié, un des tous premiers centres de recherche et de traitement en cancérologie (Fig. 3).

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