Le confesseur et l’avortement | Actuel Moyen Âge

Aujourd’hui, Actuel Moyen Âge a l’honneur de publier un article de Véronique Beaulande, maître de conférence HDR à l’université de Reims, spécialiste de l’histoire de la justice de l’Église au Moyen Âge. Le livre tiré de sa thèse de doctorat, Le malheur d’être exclu ? Excommunication, réconciliation et société à la fin du Moyen Âge (2006) a fait date dans l’étude de cette procédure d’exclusion de la communauté chrétienne. Dans l’article d’aujourd’hui, Véronique Beaulande aborde la question de l’avortement et du regard des théologiens sur cette pratique condamnée par l’Église… mais avec plus de subtilités qu’on ne le croit souvent.

La question de l’avortement agite régulièrement les sociétés occidentales contemporaines, y compris celles où il est dépénalisé / légalisé depuis un temps certain. On voit régulièrement des manifestations anti-IVG, les réseaux sociaux bruissent de ce qui se dit « pour » et « contre », les sites d’un « camp » ou de l’autre se répondent. L’argument principal anti-IVG reste la suppression d’une vie, d’un être humain « en devenir ». L’avortement relève, pour celles et ceux qui entendent qu’il reste ou redevienne un crime (au sens pénal du terme), de l’homicide. Les partisans de la légalisation de l’avortement traitent régulièrement de « moyenâgeux » cet argument, considérant comme une évidence que l’avortement est un crime au Moyen Âge, formellement interdit et passible des peines les plus terribles que le Moyen Âge a pu inventer – ce qui contribuerait par ailleurs à l’aliénation de la femme médiévale, sujet bien plus vaste que ce modeste texte.

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