[19] décembre 1917 | La 1ère Guerre vue de Paris

Décidément, Alter ego ne s’accorde plus très bien avec Berthelot. Je l’entends parler ce matin pour la première fois des intrigues dudit Berthelot et de la façon sournoise dont il cherche à mettre la main sur Pichon.

Il ne m’avait pas contredit au dîner de vendredi lorsque j’avais indiqué comment on avait essayé de placer l’homme sûr, Conti en l’espèce, comme chef de cabinet du ministre, mais il n’avait rien ajouté aux explications que je donnais et qui étaient confirmées par Bompard. Aujourd’hui, il abonde carrément dans mon sens. L’explication de cette attitude est facile. Il n’a plus Berthelot avec lui mais il a Berthelot en face. Alter ego est venu à Paris avec des missions variées, mais la principale est de sauver Beau. Ce dernier est menacé par les ambitions de l’Éminence grise qui voudrait devenir directeur politique. Seulement, que faire de Margerie ? Un ambassadeur, et Berne seule est possible. Alors il faut faire sauter Beau, le remplacer par Margerie et devenir directeur politique. Voilà à quoi Berthelot travaille auprès de Pichon et contre quoi Alter ego est venu lutter. Alors les sentiments ne sont plus très chauds.

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