Marché et profit au 3e siècle hégirien (816-912), de Omar Akalay | Grégoire de Tours

L’ouvrage est sous-titré L’économie, une science sans pitié. Le IIIe siècle de l’Hégire est marqué par la poussée du courant mutaziliste, auquel appartient Al Jahiz ; cette pensée appuie son rationalisme sur les traductions des grands ouvrages grecs, pour remettent en cause l’idée d’un Coran  incréé, le fait que pécheur soit considéré comme un infidèle et la doctrine de la prédestination. La réaction face mutazilisme se traduit entre autre par l’émergence du sunnisme.

Le sunnisme collecte les hadiths et les rassemblent dans le Livre du commerce, un ouvrage qui définit la doctrine de l’économie marchande et du statut des marchands. Selon l’auteur « si le Coran est créé, il est réformable. Le droit de réforme appartient au plus fort, c’est-à-dire à celui qui détient le pouvoir politique. Si, au contraire, le Coran est incréé, aucun moyen légitime n’existe pour promulguer des lois contraignantes pour la communauté musulmane. (…) De la sorte, une séparation des pouvoirs est instituée entre l’exécutif et le législatif » (page 14). On peut rajouter que le législatif se fige sur des textes a priori éternels.

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