De la culture du cheval à l’idéologie de la bagnole | Actuel Moyen Âge

La piétonisation des voies sur berge parisiennes a encore défrayé la chronique… Si le Moyen Âge était fou de cheval, nous sommes fous de voitures : un marqueur social pas si éloigné finalement.
Le mois dernier, les Parisiens ont suivi le dernier rebondissement du grand match des voies sur berge : est-ce que ces trois km qui courent le long de la Seine ‒ sûrement parmi les trois plus beaux kilomètres du monde en termes d’architecture soit dit en passant ‒ doivent appartenir aux voitures ou aux piétons ? La piétonisation a été bloquée parce que les bénéfices en termes de non-pollution étaient jugés insuffisants (oui, trois kilomètres…). Mais est-ce vraiment là que le débat se joue ? Ces trois kilomètres ne sont-ils pas une vitrine pour un problème plus large : celui de nos modes de transport ?

Quand les chevaux nous collaient aux yeux

Alors même que les petites lignes de la SNCF sont directement menacées, si on prenait le temps de se demander comment la suprématie de la voiture s’est imposée, économiquement et culturellement ? Les modes de transport changent selon les époques : avant le règne de la bagnole, il y a eu le règne du cheval, bien plus long et moins problématique. Et pourtant quelques ressemblances existent…
Vous rappelez-vous d’une des premières scènes du Nom de la Rose, lorsque le franciscain aguerri Guillaume de Baskerville et son jeune élève Adso arrivent à l’abbaye où ils devront mener l’enquête ? Alors qu’ils gravissent lentement le chemin enneigé, Guillaume de Baskerville croise une troupe de serviteurs envoyés sur les traces du cheval de l’abbé qui s’est enfui. Ayant repéré quelques marques sur les arbres, il est capable de leur donner la direction qu’a pris la bête.

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