Qu’est-ce qu’«écrire» en histoire à l’ère numérique? | L’histoire contemporaine à l’ère numérique

Marcello Vitali-Rosati a publié il y a quelques jours un billet posant la question suivante: Les chercheurs en SHS savent-ils écrire? Très mal accueillie par nombreux collègues sur Twitter en raison de son ton volontairement provocateur, une seconde version a été publiée, ainsi qu’une réponse aux commentaires reçus. Ce sont ces deux textes que je vais ici commenter.

  • Disclaimer 1: j’ai co-dirigé un ouvrage dans la collection Parcours numériques animée par Marcello Vitali-Rosati avec Michaël Sinatra.
  • Disclaimer 2: je ne souhaite parler que de la discipline que je connais le mieux, l’histoire.
  • Disclaimer 3: je m’intéresse beaucoup aux relations des historien.ne.s à leurs sources et ai finalement peu étudié jusqu’ici la question de l’écriture en elle-même. Je prie par avance ceux et celles qui en sont spécialistes de m’excuser les manques probables de mon raisonnement, et de me les signaler en commentaires s’ils le souhaitent.

Je passe le ton de l’article d’origine, qui a provoqué sarcasmes et réactions outrées: en tant que chercheurs et chercheuses, nous pouvons passer outre ce type de forme pour nous concentrer sur le fond et, comme je l’ai argumenté sur Twitter, entrer dans le débat. Par ailleurs, la question du ton a été abordée par Émilien Ruiz avec des arguments qu’il est bon de rappeler.

Ma première impression à la lecture de ce billet a été la suivante: la notion d’écriture qui sous-tend le raisonnement de l’article est finalement très étriquée. Il y a beaucoup de choses dans les premiers paragraphes, mais la partie « manifeste » n’est quasiment qu’une question d’outils. Oui, l’outil conditionne l’écriture, mais ce n’est pas la seule chose à prendre en compte, me semble-t-il.

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