Commenter l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539-1681), par Charles-Yung Baud | Chroniques chartistes

Entretien avec Charles-Yung Baud, élève de quatrième année, diplômé de master, qui présente sa thèse d’école intitulée Commenter l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539-1681), préparée sous la direction de Patrick Arabeyre, professeur d’histoire du droit civil et du droit canonique à l’école, et d’Alain Tallon, professeur d’histoire moderne à l’Université Paris-Sorbonne Paris IV. Propos recueillis par Sarah Bakkali-Hassani.

Présente-nous en quelques mots ton sujet.

Le XVIe siècle correspond à une période d’accroissement de l’activité législative royale. Dotée d’une forte légitimité théorique forgée au cours des derniers siècles médiévaux, la royauté œuvre à une réforme en profondeur du royaume. Depuis la célèbre ordonnance de 1254, il s’agit de restaurer le royaume dans sa pureté originelle par la promulgation d’ordonnances de réformation, dont le nombre s’accroît au premier siècle de l’ère moderne. Parmi elles, celle de Villers-Cotterêts occupe une place à part dans l’imaginaire collectif. Son article 111 est en effet réputé avoir imposé l’usage de la langue française dans l’ensemble des actes de la pratique, de sorte que l’historiographie ne s’est jusqu’ici consacré qu’à l’étude de cette disposition dans une perspective purement linguistique. Il s’agit donc de prendre le contrepied de ce biais, considérant que l’ordonnance devait être étudiée dans la globalité de ses 192 articles.

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