En 1831. Troisième retour de Frédéric Soulié en Ariège. « Déjà nous apercevions à l’horizon le haut clocher de Mirepoix » | Christine Belcikowski

Dans la voiture qui le conduisait de Toulouse à Pamiers, Frédéric Soulié a fait la connaissance de Lucien de Mauvrelier, un jeune homme au teint blême, qui tousse beaucoup. Celui-ci a fui la maison familiale pour rejoindre à Lavelanet une jeune fille nommée Pauline, qu’il aime et que ses parents lui interdisent d’épouser parce qu’elle n’est pas « née ». Les deux hommes ont convenu à tout hasard de se retrouver plus tard à La…

« J’appris que Pauline était la fille d’un fabricant de draps de La…, petit village situé au pied du mont Saint-Barthélémy. J’allais à ce village, mais je ne suivais pas le chemin direct comme Lucien. Arrivé à Pamiers, il fallait m’arrêter… »

Le hasard sied à l’écrivain romantique. A la veillée de Ja…, Frédéric Soulié a rencontré Pauline et parlé avec elle. Pauline lui a confié qu’elle aime Lucien. Avisés qu’elle fréquente un jeune homme au-dessus de sa condition, ses parents l’ont envoyée à Ja… chez une vieille tante afin de l’éloigner de son amoureux. Souhaitant gagner discrètement Lavelanet afin d’y rejoindre Lucien, Pauline a demandé à Frédéric Soulié de l’aider. Prétextant le désir d’embrasser ses parents, elle a obtenu de la crédulité de vieille tante l’autorisation de se rendre à Lavelanet sous la protection de l’écrivain. Tous deux partent bientôt à cheval en direction de Mirepoix, où Frédéric Soulié a prévu de faire halte avant de gagner Lavelanet.
De Toulouse à Pamiers, tandis que Frédéric Soulié roulait dans la nuit en compagnie de Lucien, il faisait froid. Ce froid inspirait alors à l’écrivain une remarque tragique concernant l’influence exercée sur les âmes par le climat pyrénéen.

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