Les enfances ariégeoises de Frédéric Soulié | Christine Belcikowski

Dans les derniers jours de l’année 1800, à Mirepoix, le retour de Jeanne Marie Baillé avec ses deux enfants, Antoinette, un an, et Melchior Frédéric, quelques jours à peine, coïncide avec un deuil terrible. Marie Anne Adélaïde de Olin, épouse de Vincent Maurice Baillé, l’un des frères de Jeanne Marie Baillé, meurt le 15 janvier 1801, laissant derrière elle trois enfants : Etiennette Charry, dix ans, Antoinette Thérèse Dorothée Baillé, deux ans, et Norbert Hector Géraud Baillé, tout juste un an.

La maison, en janvier 1801, abrite douze personnes : quatre enfants en bas âge, Antoinette Thérèse Dorothée Baillé (deux ans) Norbert Hector Géraud Baillé (un an), Antoinette Françoise Fanny Soulié (un an), Melchior Frédéric Soulié (nouveau-né) ; une fillette, Etiennette Charry, qui sera reprise par la famille Charry au cours de l’année ; et sept adultes : les trois sœurs Baillé, Anne Thérèse Adélaïde Baillé, cinquante-deux ans, Agnès Pétronille Germaine Baillé, quarante-et-un ans, et Jeanne Marie Baillé, quarante ans ; Vincent Maurice Baillé, trente-quatre ans, un homme endeuillé ; Cécile Soulange Baillé, nièce, dix-sept ans, fille de Jean Antoine Barthélémy Baillé ; deux servantes, Elisabeth Alié, dix-huit ans, et Catherine, vingt-huit ans. Domicilié lui aussi rue Courlanel, Jean Antoine Norbert Baillé, frère des trois sœurs, militaire, trente-six ans, n’est pas là, car il a repris du service dans les armées napoléoniennes. Il n’en reviendra pas. Il meurt le 29 novembre 1810 d’une blessure reçue en Portugal, à la bataille de Santarem.

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