Savoir signer, savoir écrire | Publier une correspondance

Quel sens donner à l’acte de signer au XIXe siècle ? Ce billet aborde la façon dont la signature a été utilisée par les historiens comme indice de l’alphabétisation, comme moyen de comprendre la diffusion de l’écriture en France.

Pour identifier quelques personnes citées dans une lettre, je parcourais les registres de l’état-civil mis en ligne par les archives du Pas de Calais, passant des tables décennales aux actes eux-mêmes, lorsque je lus cette phrase, à la fin d’un acte de mariage : « ont déclaré ne savoir signer, de ce interpellés ». Cette formule m’a rappelé les études menées sur l’alphabétisation : « ont déclaré ne savoir signer, de ce interpellés », 1877.

Si depuis 1539 les curés doivent signer les actes de mariage sur les registres paroissiaux, une ordonnance de 1667 exige également la signature des nouveaux époux et des quatre témoins. Il est précisé : « Si aucun d’eux ne sait signer, ils le déclareront, et seront de ce fait interpellés par le curé ou vicaire, dont il sera fait mention ». En 1877, c’est l’officier de l’état-civil et non plus le curé qui interpelle ; ici, il s’agit du maire du village de Beaulencourt.

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