François and the Atlas Mountain : « Royan » | l’histgeobox

Royan, ville deux fois détruite, trois fois construite, est un champ de découvertes architecturales particulièrement fécond, fruit d’époques et de styles successifs. Poste avancé à l’embouchure de la Gironde, le site de Royan revêt très tôt une grande importance stratégique, car la place forte permet de défendre à la fois  l’entrée de l’estuaire et le port de Bordeaux. Elle est donc  âprement disputée au cours de la guerre de Cent Ans, puis lors des guerres de Religions.
L’édit de Nantes de 1598 mentionne Royan en tant que « place de sûreté huguenote« . Impliquée dans la fronde protestante qui traverse le sud-ouest, la cité subit en 1622 le siège des troupes royales dirigées par Louis XIII en personne. Le roi parvient à réduire le bastion protestant, avant que Richelieu n’entreprenne son « rasement » en 1631. La paix revenue, la cité se reconstruit, développant des activités commerciales et halieutiques (pêche des sardines « royans »). Sous l’Empire, Royan fait de nouveau l’objet de convoitises, ce qui conduit Napoléon à ériger deux forts au Chay et à Meschers pour tenir tête aux attaques de la marine anglaise.

* Naissance de la ville balnéaire.

Fin XVIII° siècle, Royan n’est encore qu’un gros bourg de 2000 habitants dont les maisons tournent le dos à l’Atlantique. Initiée en Angleterre, la domestication de la plage et l’apparition d’équipements réservés à l’hydrothérapie (la cure marine) gagnent la côte atlantique française au début du XIX° siècle. Grâce à ses plages, un climat clément et une mer assez calme, la côte charentaise possède de solides atouts pour profiter de ce nouvel intérêt pour les littoraux, d’autant que la révolution des moyens de transport raccourcit les temps de trajet. A partir de 1820, Royan bénéficie d’une liaison maritime régulière avec Bordeaux, via Pauillac, par bateaux à vapeur (« les trains de plaisir« ). Dès lors, la station balnéaire se dote des infrastructures nécessaires à la satisfaction d’une clientèle huppée.

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