Qu’on lui coupe la tête ! | Actuel Moyen Âge

Les princes italiens de la Renaissance ne s’y sont pas trompés : tuer sa femme dans une société patriarcale permet de réaffirmer son autorité.  Est-ce si différent aujourd’hui ?
Qu’y a-t-il de spécifique au fait de tuer une femme, en tant que femme ?  C’est ce que le terme de féminicide cherche à qualifier… Certaines affaires sordides – comme le meurtre d’Alexia Daval par son mari – ont permis une prise de conscience des chiffres, qui tendent à faire de ce type de mort une catégorie de crime à part entière. Le féminicide est souvent une histoire de couple : selon l’OMS, plus de 35 % des femmes tuées dans le monde ont été assassinées par leur conjoint…  D’où parfois la tentation de cacher la récurrence de ces meurtres derrière le terme de meurtre passionnel, qui permet d’écarter discrètement le problème de fond. Et qu’en est-il quand le conjoint n’a pas seulement la force de ses bras, mais peut aussi animer le bras du bourreau ?

Décapitées

Dans un ouvrage tout juste publié, Décapitées : Trois femmes dans l’Italie de la Renaissance, il est question de trois femmes, épouses de princes italiens de la fin du XIVe et du XVe siècle. Ces femmes ont toutes les trois été accusées d’adultère et condamnées à ce titre.

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