Dessin ancien de l’arbre saint ou encore arbre fontaine ou bien Garoé, repris par Baldini (1993). El Hierro, Canaries.
Le thème des relations entre le changement climatique et l’exploitation de l’Amérique, à partir des conquistadors, avait été développé déjà dans un article du grand journal de Madrid El País le 12 juin 2016 et dont il existe une version en ligne en français. De façon plus générale, le texte de la revue L’Histoire poursuit et approfondit le filon tracé, avec Fabien Locher en 2010, et illustré par l’article cosigné Le climat fragile de la modernité.
Jean-Baptiste Fressoz étudie les idées des auteurs anciens – au sens de ceux précédant la révolution industrielle du XIXe siècle – soit ceux qui découvrirent et explorèrent l’Amérique et qui effectuèrent les premiers grands voyages transatlantiques. Ces voyageurs, explorateurs, marchands et chroniqueurs scientifiques – les derniers le plus souvent des religieux – ne distinguent guère l’homme de son environnement (le tout étant sous le contrôle de la justice divine). Pour simplifier ils pourraient reprendre à leur compte la majeure partie de la citation de Rousseau, mise en exergue sur mon blog, bien qu’elle fût postérieure et que ce penseur professât la religion naturelle :
« Les climats, les saisons, les sons, les couleurs, l’obscurité, la lumière, les éléments, les aliments, le bruit, le silence, le mouvement, le repos, tout agit sur notre machine, et sur notre âme. » Les confessions de Jean-Jacques Rousseau.