Les années Thatcher en chansons 2: la ville fantôme | l’histgeobox

Lors des élections nationales de 1979, le National Front et le British Movement subissent une déroute. La défaite incite alors les deux formations britanniques d’extrême-droite à changer de stratégie en se tournant vers la rue et les cultures populaires. La musique est particulièrement affectée par l’essor de la xénophobie, en particulier le mouvement skinhead qui connait alors de profondes transformations.

* Skinheads.
Dans le sillage du courant mod’s, un premier mouvement skinhead  émerge à la toute fin des années 1960. Ces premiers skins arborent des cheveux courts – mais pas intégralement rasés – des chemises immaculées, des pantalons  tenus par des bretelles, enfin des « doc Marten’s » impeccablement cirées. « Ce style ouvriériste marquait une appartenance revendiquée au monde du travail tout en voulant susciter, par son aspect soigné, une certaine forme de respect. » (source D: Gildas Lescop)
« Dépositaires d’une partie de la culture des rude boys jamaïcains« , ces skinheads vouent un amour sans borne aux musiques noires afro-américaines (rythm’n’blues, soul) ou caribéennes (ska, rocksteady, early-reggae), donnant naissance à des danses chaloupées. Traditionnellement hostiles aux autorités ou forces de l’ordre, les skinheads se rassemblent en groupes excentriques et métissés. Après quelques mois d’existence, le mouvement finit toutefois par péricliter. (1)

Une seconde génération de « skinheads » émerge une dizaine d’années plus tard, à la fin des seventies. Ces skins, dont les crânes sont désormais rasés à blanc, adoptent une panoplie vestimentaire inédite: t-shirt aux couleurs de l’Union jack, jean’s délavé sur lequel viennent battre des bretelles pendant le long des jambes, enfin de hautes paires de « paraboots » coquées. Les « nouveaux » skinheads, qui affectionnent les sons bruts et directs du street punk ou de la musique oi!, prennent l’habitude de se percuter sur  des pogos endiablés.

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