Anne-Louis et Maximilien, depuis les tumultes napoléoniens jusqu’à la Révolution de Juillet | Ligneris

En novembre 1813, Maximilien des Ligneris est un bébé de moins d’un an. A ce moment, les armées napoléoniennes se replient des Etats allemands vers la France, face à la coalition formée par l’Angleterre, l’Autriche et la Russie. Les armées d’Espagne ne tardent pas à refluer également. Une insurrection populaire éclate à Amsterdam contre les Français. En janvier 1814, la Coalition envahit la France. Joachim Murat, général de Napoléon Ier, le trahit en proposant ses services et ses hommes à l’Autriche contre la France. En février, l’empereur des Français envisage de faire évacuer le gouvernement de la capitale.

Maximilien et sa grande sœur de trois ans Charlotte ressentent sans doute l’angoisse de leurs parents Anne-Louis et Antoinette, qui doivent hésiter à fuir leur domicile parisien pour rejoindre Chartres et tenter de protéger leurs jeunes enfants. La bataille de Paris commence le 30 mars à 6 heures du matin, pour s’achever le lendemain par une capitulation. Le Sénat prononce la déchéance de Napoléon Ier et appelle au trône Louis Stanislas Xavier, frère de Louis XVI, qui devient Louis XVIII. Le 30 mai 1814, la France est réduite à ses frontières de 1792.

Si l’époque est troublée, la vie privée d’Anne-Louis des Ligneris l’est tout autant. Ses relations avec sa femme Antoinette se distendent. Ils auraient pu divorcer, ce qui leur était permis par le Code Civil napoléonien de 1804, mais ce fut de nouveau interdit par Louis XVIII en 1815.

En 1823, son père Jean-Baptiste-Claude des Ligneris vend la demeure chartraine achetée par son propre père dans les années 1760. L’hôtel particulier est cédé au tout nouveau Conseil Général (1) qui le met à disposition du Préfet d’Eure-et-Loir (2). Anne-Louis demeurait en effet à Paris, tandis que Jean-Baptiste-Claude, âgé de 77 ans, ne devait plus beaucoup se déplacer hors de son domaine de Méréglise.

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