Les Fables de La Fontaine | Histoire du livre

Nous évoquions il y a peu la question des «produits dérivés», à propos du Voyage pittoresque de la Grèce, par le comte de Choiseul-Gouffier, et d’un paravent particulièrement spectaculaire, récemment restauré et présenté au Musée de la Vallée aux loups (Maison de Châteaubriand).
Une nouvelle visite du superbe château de Vaux-le-Vicomte permet de revenir sur un ouvrage très célèbre, et qui répond lui aussi à une spéculation: il s’agit des Fables de La Fontaine, illustrées d’après des cartons du peintre Jean-Baptiste Oudry. En même temps, le dossier souligne le fait que l’exploitation d’un filon peut se faire dans les deux sens: dans le cas du Choiseul, le volume imprimé précède la déclinaison des objets dérivés, alors que, dans le cas du La Fontaine, c’est le titre qui devient lui-même un produit dérivé.
Mais revenons à l’œuvre elle-même, et à ses conditions de production. Né en 1686, Oudry est un élève de Largillière, et il s’oriente tout particulièrement vers la peinture de natures mortes, de scènes de chasse et d’animaux. À compter de 1726, la protection de Louis Fagon lui vaut d’être nommé peintre pour la Manufacture royale de tapisseries de Beauvais dont, après Besnier, il prendra la direction artistique à partir de 1734: c’est ainsi qu’il prépare les cartons des tapisseries exécutées à Beauvais, avant d’en suivre la réalisation.

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