La révolution Miró : encore et toujours un autre. | Histoire musées expositions
Le Grand Palais n’avait pas consacré d’exposition rétrospective à Miró depuis 1974. Un documentaire espagnol le dépeint alors comme un peintre poétique, naïf, surréaliste, aux signes énigmatiques.
Depuis le 3 octobre 2018 l’exposition Miró au Grand Palais attire des milliers de visiteurs chaque jour. Entre toiles, dessins, sculptures et céramiques accompagnées de poésies, l’exposition propose 150 chefs-d’œuvre de l’artiste catalan né en 1893, décédé en 1983.
Chaque période d’exposition a sa vision du peintre :
Après Jean Leymarie en 1974, c’est Jean-Louis Prat, commissaire de l’exposition et ami du peintre, qui rend hommage à 70 ans de création.
Entre 1974 et 2018, le Centre Pompidou lui avait consacré une exposition en 1999 au Capc à Bordeaux et une exposition en 2004 à Paris (240 oeuvres – dont 120 peintures).
Au-delà de la «peinture-poésie» ou de la « peinture de rêve » par lesquelles l’œuvre de Miró a été longtemps exclusivement désignée, apparaît ainsi une peinture « primordiale », une peinture à l’aube de la peinture, se cherchant elle-même dans une liberté absolue, qui sera donnée à apprécier. (Commissaire : Agnès de la Beaumelle), 2004.
Pour Jean-Louis Prat, en 2018 :« A travers la peinture, le dessin, la céramique et la sculpture, Miró a inventé un nouveau monde. Cette exposition permet de le suivre tout au long de sa vie marquée par une création ininterrompue, en constant renouvellement ».
« Pour moi, disait Miró, conquérir ma liberté, c’est conquérir la simplicité. Alors, à la limite, une ligne, une couleur suffisent à faire le tableau. » (Pierre Bourcier, « Miró au coeur de la joie », Les Nouvelles Littéraires, 1968).
Coups tirés, trous coupés, patchs collés : l’assassinat du support : De très réels petits trous, de la taille d’une tête d’épingle, visibles seulement à la loupe, constellaient déjà subrepticement la surface solaire de Tête de paysan catalan [1924) et entamaient l’intégrité de la toile .
Dès les années 1920, se traduit dans ses œuvres, le mot d’ordre par lequel Miró s’est rendu fameux, et qui avait des résonances profondes en lui : assassiner la peinture.
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Source : https://musearti.hypotheses.org/
Auteur : Brigitte Gilardet
Moissonneur-euse : Johanna Daniel
Aire(s) géographique(s) : Europe occidentale
Période(s) : 20e siècle (1914-2001)
Type(s) de média : Images fixes, photographies, Textes
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