HOMMAGE AUX COMBATTANTS DE LA COTE D’OR ET A VICTOR CURTAT | Mémoire d’Histoire

La bataille de Dijon des 21-23 janvier 1871 – l’une des dernières de la guerre  fut l’occasion d’une des rares prises d’un drapeau ennemi par une unité française, laquelle fut rapidement immortalisée par des tableaux de peinture militaire. Historien, spécialiste de la guerre de 1870 pour la Savoie, Didier Dutailly rappelle l’affaire :

« Nous sommes le 23 janvier 1871. La scène se passe au nord de Dijon, à 200 mètres de la route de Langres à Dijon. Là, au milieu d’une petite plaine un peu morne, s’élève un bâtiment, solitaire, l’usine Bargy, fabrique de noir de fumée. Les murs d’enceinte ont été percés de meurtrières. Les abords de l’usine sont jonchés de cadavres prussiens. La mitraille claque et crépite sans arrêt depuis le début de l’après-midi. Les Francs-tireurs du Mont-Blanc (Haute-Savoie) et les Chasseurs des Alpes (Savoie) constituent avec les Francs-tireurs de l’Isère l’essentiel des défenseurs de l’usine, devenue une sorte de point de résistance empêchant les Prussiens d’aller plus avant sur la route de Dijon. Léon Tappaz, capitaine commandant les Francs-tireurs du Mont-Blanc, raconte : « Le jour, déjà sombre, baisse encore, et la nuit approche ; ils [les Prussiens du 61e Poméranien] reculent peu à peu jusqu’à la chaussée (…) ils n’osent plus la franchir. (…) C’est à ce moment que le chasseur du Mont-Blanc Curtat, ouvrant la petite porte qui est à droite du bâtiment principal, se met à courir sous le feu de l’ennemi, trouve et arrache avec peine le drapeau sous le tas de cadavres qui le recouvre et revient rapidement avec le glorieux trophée. » Le jeune Victor Curtat – né à Annecy le 27 août 1852, il a 18 ans – vient de prendre le second, et dernier drapeau prussien enlevé à l’ennemi au cours de la guerre de 1870-1871, celui du 61e Poméranien. »

[...]

Consulter la suite de : HOMMAGE AUX COMBATTANTS DE LA COTE D'OR ET A VICTOR CURTAT | Mémoire d'Histoire