Ce week-end, on change d’heure – profitez-en, bientôt on ne le fera plus. C’est l’occasion, comme chaque année, de se poser cette question CAPITALE : « mais du coup, est-ce qu’on dort une heure de plus ou une heure de moins ? ». Car l’heure qu’il est impacte notre sommeil, qu’on le veuille ou non. D’ailleurs, souvent, on ne le veut pas… Qui n’a jamais haï son réveil ? Injurié silencieusement (ou pas) cette petite sonnerie qui vous intime de vous lever ? Cherché à désobéir, à grappiller encore quelques minutes de sommeil, avant de céder ? Tous les matins (ou presque), nous obéissons à une machine. Et si je vous disais que c’est la faute des moines médiévaux ?
Le souci religieux de la ponctualité
Dès le Haut Moyen Âge apparaît l’idée que les prières sont plus efficaces si elles sont simultanées. Dans les monastères, on va alors imposer un emploi du temps strict, articulé autour « d’heures » qui sont autant de moments de prières : soit, dans l’ordre, les vigiles (2h du matin), les matines (4h), les laudes (5h), prime (6h), tierce (9h), sexte (midi), none (15h), vêpres (19h). (Environ, car en réalité ces heures ont beaucoup varié au fil des siècles). Parmi ces offices, les offices nocturnes, surtout les vigiles, sont les plus difficiles : ils imposent une servitude temporelle stricte en coupant en deux la nuit de sommeil.