Nains de Cour, coqueluches des princes | Plume d’histoire

Depuis l’Antiquité, les individus atteints de nanisme excitent la curiosité de l’Homme, toujours fasciné par l’étrange. Chez les Romains, posséder un nain est une marque de richesse : Marc-Antoine, Auguste ou encore Tibère desserrent généreusement les cordons de leur bourse pour se procurer ces « objets » de luxe.

Dans toute l’Europe du Moyen-Âge, les nains sont en vogue. La mode veut qu’on choisisse les plus laids, les plus difformes. « Miroirs déformants, moitié hommes, moitié monstres », ils servent de distraction aux côtés des bouffons. On les montre dans les foires.

La période qui s’étend du XVIème au XVIIIème siècle est l’âge d’or des nains. Chez les grands du monde, ils occupent la place de véritables animaux de compagnies. On aime les exhiber, s’extasier sur leurs caractéristiques particulières, comme on le ferait pour «  des animaux savants, des objets d’art et des plantes rares ».

Les souverains, lassés des flagorneries de leurs courtisans, apprécient généralement le franc-parler des nains. Shakespeare dit d’ailleurs des nains qu’ils ont « la parole libre comme l’air », pouvant se permettre des réflexions qu’aucun courtisan n’oserait jamais.

Certains réussissent à vivre « mieux » que leurs semblables, en tissant des réelles relations d’amitié avec leur protecteur. D’autres, associant à leur petite taille des talents extraordinaires, transforment leurs infirmités en source de profit.

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