Mémoire de l’esclavage à Bordeaux : Rue Saige, ignorance et calomnie | Le blog de Jacques de Cauna Chaire d’Haïti à Bordeaux

Dans le journal de 20h d’une chaîne nationale (samedi 2 décembre), le premier maire élu de Bordeaux, François-Armand de Saige, a été une nouvelle fois calomnié par le représentant auto-proclamé des victimes de la traite des Noirs, M. Karfa Diallo, qui l’avait déjà comparé à Hitler à plusieurs reprises, et notamment en présence d’écoliers, en désignant à la vindicte publique la plaque de rue qui porte son nom au cœur de la ville.

Nous l’invitons cordialement, ainsi que ceux qui le relaient, à un peu plus de prudence.
Il se trouve en effet, malheureusement, que cet avocat général du barreau bordelais n’a jamais été ni « armateur » ni « négrier », à l’inverse de son père (d’où la confusion sans doute), mais qu’il a au contraire laissé dans l’histoire bordelaise l’image d’un homme éclairé, fondateur avec Gensonné et Vergniaud du Musée bordelais, société de pensée très avancée à l’époque, annonçant les clubs révolutionnaires. Et qu’il fut victime en 1793 de la barbarie terroriste qui le guillotina pour sa proximité du parti Girondin qui, comme lui, avait défendu les droits à l’égalité des hommes de couleur aux Antilles.Il proposa même l’envoi de la Garde nationale de Bordeaux, qu’il commandait, afin de défendre le décret du 15 mai 1791 en leur faveur, ce qui faillit provoquer l’assassinat par les émeutiers réactionnaires de tous les Bordelais et Aquitains de Port-au-Prince.

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