Frédéric Soulié. Le Magnétiseur. Aux sources d’un roman familial | Christine Belcikowski

Le magnétiseur est un personnage récurrent dans l’œuvre du second romantisme, et plus particulièrement dans la littérature fantastique du XIXe siècle. Il constitue un avatar inquiétant de Franz Anton Mesmer (1734 1815), célèbre médecin viennois qui a exercé en France entre 1778 et 1785, connu un immense succès avec la cure dite « du baquet », fondé en 1784 la Société de l’Harmonie universelle, publié en 1779 son Mémoire sur la découverte du magnétisme animal, et initié ainsi une longue période de controverse scientifique concernant la théorie du fluxus et de l’influxus universels.

« Je crois, écrit Mesmer, qu’au moyen d’un milieu qui ne peut être qu’un fluide très subtil, il existe entre tous les corps qui se meuvent dans l’espace, une action réciproque, la plus profonde et la plus générale de toutes les actions de la nature ; que cette action constitue l’influence ou le magnétisme universel de tous les êtres entre eux. »

L’action du thérapeute, telle que la conçoit Mesmer, consiste en une remise en circulation du fluide à l’intérieur de l’organisme, donc en un réveil des forces salutaires du patient. La cure se passe en musique de manière à accentuer cette circulation.

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