La déroutante poétique du conducteur | La Factory

Depuis quelques temps, je déambule dans les fonds d’archives de France Inter afin d’y débusquer les logiques de coopérations plurimédiatiques autour du titre de presse Les Inrockuptibles car elles contribuent à la fabrique d’un paysage musical spécifique objet de mes recherches. Je m’intéresse plus particulièrement à ceux des émissions de Bernard Lenoir, qu’ils soient sonores, manuscrits ou imprimés. Je peux y observer des rencontres et des circulations entre la radio, la rédaction des Inrocks, mais aussi le festival, voire, de façon plus épisodique, dans la production discographique.

A titre d’exemple, en 1991 puis au printemps 1994, différents conducteurs d’émission et fax indiquent que la rédaction des Inrocks dispose d’une sorte de carte blanche en matière de programmation pour l’émission de Soulier et Lenoir. Régulièrement les plumes Inrockuptibles deviennent des voix de radio conviées à commenter l’actualité musicale, littéraire, cinématographique. Quand arrive l’automne, l’émission diffuse en direct du festival des Inrocks certaines prestations qui sont aussi enregistrées pour les proposer ensuite aux auditrices et auditeurs de France Inter sous forme d’extraits ou dans leur intégralité.

C’est l’occasion pour moi de découvrir des aspects méconnus du monde de la radiodiffusion. En effet, fidèle auditrice des programmes de Bernard Lenoir et Michèle Soulier, je n’en connaissais que la vitrine, celle ressemble à un poste de radio ou à des enceintes de chaine hi-fi. Avec les documents et enregistrements conservés par les responsables des émissions, c’est désormais leur boîte noire qui s’ouvre.

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